Observation des satellites artificiels

L'observation des satellites artificiels est une activité qui existe depuis le début de l'ère spatiale. Elle fut encouragée par les autorités des États-Unis devant la menace présentée par les capacités de satellisation de l'URSS.



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L'observation des satellites artificiels est une activité qui existe depuis le début de l'ère spatiale. Elle fut encouragée par les autorités des États-Unis devant la menace présentée par les capacités de satellisation de l'URSS[1]. Elle se calque sur l'activité des spotters anglais lors de la Deuxième Guerre mondiale. Elle fut baptisée «Operation Moonwatch». Aujourd'hui, la majorité des observations se basent sur des calculs d'éphémérides faits par des programmes spécifiques à partir de données (TLEs) publiées par le NORAD ou disponibles sur certains sites Internet. [2] L'observation concerne les satellites artificiels toujours en activité ou non[3] et les nombreux débris spatiaux.

Dans certains cas , un observateur découvre quelque chose qu'il ne devrait pas voir. C'est ainsi qu'en février 2008, Ted Molczan, un observateur amateur, put détecter un dysfonctionnement du satellite espion américain USA 193 et le faire savoir au public. Ce qui fit la première page du New-York Times : un des secrets les plus coûteux et les mieux gardés des États-Unis était révélé par un amateur. [4]

Les radioamateurs observent aussi les satellites en ondes radio et cela, depuis les premiers'bip-bip'du Spoutnik 1. Ils disposent de leurs propres satellites (OSCAR), mais écoutent ou communiquent dans certains cas avec d'autres satellites, tels les satellites météorologiques ou les satellites habités lors d'opérations spéciales. [5]

Conditions d'observation

Pour que le satellite soit observable en visuel, il faut le plus souvent qu'il fasse nuit au sol tandis que le Soleil brille toujours à l'altitude du satellite. Ce qui fait que la majorité des observations se font à la tombée de la nuit ou au petit matin. Certaines observations sont cependant envisageables en plein jour (flares Iridium ou occultations par ISS.

En ondes radio, l'observation dépend seulement du passage du satellite.

Il faut aussi noter que l'ensemble des satellites ne sont pas visibles partout. Il peut arriver qu'une faible inclinaison de l'orbite ne mène pas le satellite à la latitude de l'observateur. Un satellite sur une orbite géosynchrone peut ne jamais passer à une heure favorable (par exemple, sur une orbite midi-minuit).

Et, évidemment, la pollution lumineuse rend complexe (voire impossible) l'observation des objets le plus faibles.

ISS
Un passage d'ISS au dessus de la Pologne en juillet 2008.

Actuellement, la Station Spatiale Mondiale est l'objet le plus brillant à traverser le ciel de part en part. Dans le passé, on a pu observer Mir et Skylab. Ce sont de gros satellites en orbite basse. Certains amateurs, bien équipés, parviennent à en observer des détails[6]. D'autres, réalisent des photos d'occultation du Soleil ou de la Lune par la station lors de transits[7]. La Station Spatiale Mondiale est le satellite le plus facile à observer. Elle est clairement visible à l'œil nu[8] et , lors des passes favorables, défile d'un horizon à l'autre en plusieurs minutes (5 minutes?).

Iridium

Flare Iridium au dessus de Budapest en août 2008.

La constellation de satellites Iridium procure des observations intéressantes : les flashes Iridium sont brefs (quelques secondes), situés[9] et intenses[10]. Ils sont le fait de reflets du Soleil sur de grandes antennes en aluminium. Les satellites de cette constellation étant assez nombreux, on peut quelquefois en observer plusieurs par nuit, et plusieurs fois par semaine, dans des conditions favorables (hauts dans le ciel, particulièrement brillants et dans un ciel sombre).

Satellites géostationnaires

Les satellites géostationnaires représentent une classe à part du fait de leur immobilité dans le ciel. Particulièrement éloignés (36 000 km), ils ont une magnitude faible, et apparaissent comme des points sur un fond de filé d'étoiles quand la photographie est prise avec un appareil fixe. Si on zoome et qu'on photographie longtemps, on peut observer le mouvement du satellite dans sa boîte. Certaines positions sont occupées par des groupes de satellites qui ont chacun leur mouvement propre[11].

Curiosités

Certains satellites dont on a perdu le contrôle, ou des restes de lanceurs, tournent sur eux-mêmes ('tumbling'en anglais) et envoient des signaux lumineux changeants. La fréquence des éclats aide à leur identification. D'autres objets ont une valeur spécifique, comme Vanguard 1 qui est le plus vieil objet en orbite, SuitSat-1 (aujourd'hui retombé) était une expérience originale, la trousse à outils perdue par Heidemarie Stefanyshyn-Piper lors d'une sortie extravéhiculaire le 18 novembre 2008, les satellites STARSHINE [12], ... L'observation continue des satellites permet aussi de surprendre des manœuvres en orbite comme des allumages de moteurs ou des vidanges de réservoir[13].

Sources d'éphémérides

Pour savoir où et lorsque observer, l'amateur dispose de plusieurs sources : des sites Internet et des logiciels d'astronomie :

Filmographie, bibliographie, ...

  • Le film Ciel d'octobre ('October sky'est une anagramme de'Rocket boys'), tiré du roman éponyme de Homer Hickam décrit magnifiquement l'ambiance aux États-Unis suite à la mise en orbite de Spoutnik 1.

Notes et références

  1. Kenneth Auchincloss, «Smithsonian Astronomers Keep Hectic Pace», 9 novembre 1957, The Harvard Crimson
  2. (en) www. Heavens-Above. com sert à calculer les éphémérides de passage des satellites.
  3. La durée d'activité d'un satellite est limitée par les pannes, dysfonctionnements et usures mais également par la quantité de carburant qui permet de les maintenir sur l'orbite désirée.
  4. (en) John Schwartz, «Satellite Spotters Glimpse Secrets, and Tell Them», 5 février 2008, The New York Times
  5. Et, évidemment, monsieur Tout-Le-Monde avec sa parabole TV.
  6. Laurent Langelez, «Passage de l'ISS du 9 Septembre 2008», astronomycamerasblog
  7. Etienne Simian, «Astronomie en Crau, ISS, Soleil et Lune», Astrosurf. com
  8. La magnitude d'ISS peut atteindre -2.4 (2008).
  9. La zone de visibilité du flash Iridium ne fait que quelques kilomètres de diamètre. Bien sûr, elle se déplace et il convient d'utiliser des éphémérides précises.
  10. Les «flashes Iridium» atteignent une magnitude -8, ce sont les objets les plus brillants dans le ciel après la Lune et le Soleil, certains sont visibles en plein jour. Vénus a une magnitude de -4.
  11. (en) Stefano Sposetti
  12. Voir en :STARSHINE, boule à facettes spatiale.
  13. Luxorion, «L'observation des satellites artificiels : Les vidanges des eaux usées», Astrosurf. com

Liens externes

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