Mal de l'espace

On sert à désigner sous le terme de mal de l'espace ou syndrome d'adaptation à l'espace, la totalité des symptômes variés que peuvent présenter les spationautes en impesanteur.



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On sert à désigner sous le terme de mal de l'espace ou syndrome d'adaptation à l'espace, la totalité des symptômes variés que peuvent présenter les spationautes en impesanteur. Les symptômes les plus habituels sont une désorientation, des nausées, des vomissements et une somnolence[1]. Ce syndrome serait éprouvé par près de la moitié des astronautes durant leurs premiers jours de séjour dans l'espace[2].

Le premier à se plaindre d'un malaise en vol orbital fut le cosmonaute soviétique Guerman Titov, à bord de Vostok 2, quand il battit le record de la durée de vol dans l'espace en la portant à plus d'une journée le 6 août 1961.

Symptômes immédiats

Les deux tiers des spationautes sont victimes dans les premiers jours de vol de malaises essentiellement dus à la perte du sens de l'équilibre, qui trouve sa source dans la perturbation de l'oreille interne, dans un phénomène équivalent à celui du mal de mer. Comme pour le mal de mer aussi, ces malaises perturbent la digestion des astronautes et énormément d'entre eux cessent toute alimentation solide durant les deux ou trois premiers jours, par crainte de vomissements, dont les conséquences peuvent être spécifiquement aggravées en apesanteur.

Avec la naissance des stations spatiales (du type Skylab ou Saliout) qui offrirent de grands volumes de déplacement (tandis que dans les premières capsules du type Mercury ou Vostok les spationautes restaient la majorité du temps sanglés à leur siège), le phénomène de désorientation s'augmente et les nouveaux occupants de vastes complexes orbitaux comme Mir ou l'ISS débutent par s'y perdre et , faute de repères aussi basiques que «haut» et «bas», sont souvent victimes de nausées.

Ces phénomènes disparaissent généralement en quelques jours, ou alors une semaine, mais certains spationautes ne s'adaptent jamais et les subissent durant toute la durée du vol. Aucun facteur physiologique ou psychologique commun n'a toujours été mis en évidence pour expliquer cette inadaptation.

Un autre symptôme est l'interaction entre le liquide interne du globe oculaire et les rayons cosmiques de haute énergie. L'effet Tcherenkov provoque chez les astronautes des phosphènes quelquefois gênants mais sans gravité. Cet effet est bien plus marqué chez les astronautes des missions lunaires, qui ne sont plus protégés par le champ magnétique terrestre.

Symptômes à moyen terme

L'absence de gravité provoque une redistribution des fluides corporels qui migrent vers la partie supérieure du corps et envahissent la poitrine et la tête, provoquant migraines et sensation de «tête dans le coton». Extérieurement, le visage se bouffit et prend une teinte rougeaude.

En réaction à cette redistribution des fluides, l'ensemble des organes augmentent de volume. Le corps rejette du calcium et du plasma sanguin. Le corps produit moins de globules rouges et l'organisme commence à souffrir d'anémie. La tension artérielle se dérégularise. N'étant plus soumis à la force de gravité, les disques intervertébraux se dilatent et provoquent des douleurs dorsales.

Symptômes à long terme

Si le séjour en état d'apesanteur se prolonge plus de 2 mois, les problèmes biomédicaux s'aggravent sans qu'ils soient cependant irréversibles, quoiqu'ils puissent avoir des répercussions longtemps après le retour à la gravité terrestre.

Les cosmonautes qui ont séjourné à bord de la station orbitale Mir quelquefois plus d'une année — comme Valeri Polyakov (437 jours) ou Yuri Romanenko (430 jours) — ont grandi en moyenne de 10 cm ; la masse musculaire a diminué alors que les muscles porteurs des jambes se sont atrophiés ; ils ont subi une diminution de poids ; le dispositif immunitaire s'est affaibli et les cycles du sommeil ont été perturbés.

Le symptôme le plus grave reste l'ostéoporose, c'est-à-dire la diminution de la densité osseuse. Cette décalcification — essentiellement au niveau des jambes et des os du pelvis qui supportent toute la partie haute du corps —, peut atteindre 2 % par mois, équivalente à celle d'une femme ménopausée. L'unique moyen de ralentir cette dégradation est l'exercice physique (tapis roulant, extenseurs) quotidien à raison de 3 heures par jour. Même ainsi, une récente (2008) étude commandée par la NASA, basée sur la prise de biopsies musculaires lors de séjours dans l'ISS, montre que même s'ils se sont entrainés de façon assidue pendant leur séjour, les astronautes ont tous perdu en moyenne 15 % de la masse musculaire et de 20 à 30 % de leur performance musculaire.

De récentes études (2005) montrent que des bactéries inoffensives sur terre sont bien plus infectieuses en apesanteur et que les lymphocytes T y sont inactifs

La totalité de ces études montrent que non seulement le corps humain n'est pas conçu pour séjourner en apesanteur mais également que sa capacité d'adaptabilité n'est pas aussi forte qu'on pensait. Tant que la connaissance médicale n'aura pas progressé pour corriger et en particulier anticiper ces problèmes, il ne sera pas question d'envisager des missions de particulièrement longues durées -surtout vers la planète Mars, pour lequel une mission type basée sur la technologie actuelle durerait plus de deux ans- qui mettraient en danger la vie des spationautes.

Retour sur terre

Environ un astronaute sur trois perd connaissance quand il remet les pieds sur Terre et subit à nouveau l'effet de la gravité. L'effet est le même que pour celui qui reste trop longtemps allongé et se remet debout rapidement. Le sang reste en bas, dans les jambes, et la tension artérielle chute un court instant entraînant un voile noir (hypotension orthostatique). Mais cet effet reste passager et n'entraîne pas de séquelles.

Effets à particulièrement long terme

Plusieurs astronautes (hommes) ont procréé après une mission. On a alors constaté que 80% des enfants de ces astronautes étaient des filles, toutes nations confondues. Ce rapport fortement déséquilibré se révèle semblable pour les enfants des pilotes de chasse. Ces derniers attribuent cela au fait qu'ils traversent fréquemment de puissants faisceaux radar (analogue aux radiations pouvant être subies au-dehors de l'atmosphère terrestre protectrice), et qu'ils supposent que ceux-ci peuvent avoir un effet létal sur les spermatozoïdes mâles seulement. Cependant, aucune étude scientifique n'a toujours été réalisée pour valider ou invalider cette hypothèse. En outre, aucun problème sérieux n'a été détecté jusqu'désormais sur les enfants de spationautes.

Notes et références

Voir aussi

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